Il y a une question qui domine toute notre vie, dans les détails de chaque jour, de chaque action, de chaque désir: mais que veux-tu, que veux-tu vraiment ? Qu'est-ce que donne sens à votre vie? Que recherchez-vous dans ce que vous faites ? Que cherchez-vous ? Que veux-tu?
Il n’y a qu’une seule réponse : chacun de nous cherche, désire, aspire et a soif du bonheur. Nous voulons être heureux ; toutes les actions de notre vie, tout ce que nous faisons, avec tous les moyens dont nous disposons, la raison pour laquelle nous nous sommes réveillés ce matin, c’est d’être un peu plus heureux, d’atteindre une plénitude…
Et aujourd'hui l'Église célèbre et annonce la plus belle nouvelle : votre bonheur, mon bonheur, il y a deux mille ans, s'est fait chair. Il ne s’est pas laissé rejoindre, mais il nous a atteints. Le bonheur, ce pour quoi nous existons, ce que nous recherchons, la plénitude de notre vie est devenue un homme, et a parcouru l'histoire depuis ce moment jusqu'il vienne à nous, dans nos vies, dans notre maison, à travers l'Église.
Jésus, à travers le message chrétien, est venu chez toi et dans ta vie pour se faire connaître à toi et te dire : « C’est moi, je suis Celui que tu cherches, ce que ton cœur désire ce matin dans cette nostalgie, dans cette anxiété, dans cette espérance… c’est moi. Et je suis avec toi, je ne t’ai pas laissé seul ».
L'Annonciation est notre bonheur qui s'est fait chair et est entré dans nos vies pour ne pas nous laisser seuls. Et il voulait le faire à travers le « oui », la liberté d’une fille, de Marie. C'est pour cela que nous la regardons aujourd'hui avec gratitude, émotion et affection. Le Seigneur a voulu passer à travers Elle, à travers Sa liberté et Sa chair. La liberté de Dieu s'est incarnée dans le sein d'une femme, lui demandant la permission, lui demandant, comme nous le dit l'Évangile : « Veux-tu ? Me permets-tu, moi, Dieu, de m'incarner et d'entrer dans le monde ? » La liberté de Dieu s'est agenouillé devant la liberté d'une femme.
C’est pourquoi nous regardons vers Marie, car tout notre bonheur dépendait de ce « oui », de celle qui a dit: « Oui, qu’il me soit fait selon ta parole ».
Et ainsi Dieu est entré dans le monde pour toujours, pour ne plus jamais nous quitter. Comme c’est beau aujourd’hui, en ce moment où tout semble si difficile et confus, de pouvoir regarder la Vierge, de vivre cette journée en la regardant et en lui demandant : fais que moi aussi je puisse dire mon « oui », pour que ton fils entre dans ma journée, entre dans ma vie, entre dans ce monde ici, dans la situation dans laquelle je me trouve. Que le « oui » de Marie devienne notre « oui ». C’est pour cela que nous sommes ici : pour implorer Notre-Dame de continuer ce qui a commencé en elle et que Dieu se fasse chair aujourd’hui, à travers nous, dans le monde.
